Recherche&Développement : une relance de l'économie bretonne

Une « relance » de l’économie bretonne par la Recherche et le DéveloppementEn décembre 2020, dans le cadre du Plan de Relance, l’État lançait le dispositif « Préservation de l’emploi R&D ». L’objectif : soutenir l’activité et les emplois en recherche & développement dans les entreprises impactées par le contexte sanitaire lié au Covid 19, en encourageant des collaborations avec les universités. L’Université Bretagne Sud (UBS) s’est pleinement emparée de ce dispositif national, en obtenant de l’État plus d’1,5 millions d’euros, grâce auxquels 18 projets de recherche & innovation ont pu être lancés, avec des TPE et PME bretonnes en majorité. Une belle réussite au plan régional et même national.

Un plan pour relancer l’économie nationale

Le dispositif "Préservation de l’emploi R&D", lancé en décembre 2020 dans le cadre du plan d’investissements « France Relance », vise à relancer l’économie française impactée par le contexte de crise sanitaire, à travers le soutien des compétences en Recherche & Développement (R&D). 

 

"En période de crise, la R&D est souvent la plus touchée dans les entreprises. La crise de 2008 en a été l’illustration. Pour parer ce risque, le gouvernement a décliné ce dispositif pour stabiliser l’emploi et encourager le recrutement", indique Yves Grohens, vice-président en charge de l’Innovation à l’UBS.

 

Ce dispositif national doit permettre d’accompagner financièrement le détachement temporaire de salariés d’entreprises au sein d’un laboratoire de recherche universitaire, pour y mener des projets de recherche et développement en collaboration avec les chercheurs du laboratoire ; ou le recrutement par un laboratoire universitaire de jeunes diplômés (master ou docteurs), pour mener un projet de recherche et développement en collaboration avec une entreprise.

 

Pour se faire, l’État a souhaité s’appuyer directement sur les universités : à elles de solliciter une enveloppe d’aide financière au titre du dispositif, en fonction du nombre de projets collaboratifs qu’elles estiment pouvoir monter ; charge à elles ensuite de mettre effectivement des collaborations en place : en communiquant auprès des entreprises sur les opportunités offertes par ce dispositif, en détectant des sujets R&D à développer, en montant les dossiers de projets auprès des DRARI et de l’ANR, et en finalisant enfin les contrats de collaboration et les recrutements.

Une université opératrice du plan de relance

L’UBS s’est ainsi vue attribuer une enveloppe de plus d’1,5 millions d’euros lors des deux vagues d’appel lancées en 2021 par l’ANR. Pour compléter le financement, l'UBS a sollicité le CNRS qui a accepté de prendre en charge 3 projets. La totalité de cette enveloppe va être investie dans des projets de recherche, développement et innovation, en collaboration avec 18 entreprises. Quinze de ces entreprises sont des Start-up, des TPE ou des PME. Quatorze sont bretonnes. Sept sont morbihannaises. Cinq laboratoires de l’UBS sont impliqués dans ces collaborations.

 

Tous ces projets collaboratifs auront démarré concrètement au 31 mars 2022, pour des durées de 18 à 24 mois. C’est l’équipe d’ingénieurs « Partenariats Innovation » de l’UBS qui a « prospecté, décrypté, préparé, monté les dossiers pour réinjecter 1,5 millions d’euros dans l’économie locale » indique Yves Grohens. Un travail qui s’est aussi appuyé sur une collaboration efficace avec les acteurs du développement économique et de l’innovation sur le territoire : technopôles de Lorient et Vannes, et la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI).

 

"Se saisir de ce dispositif national, nouveau et complexe à mettre en œuvre, n'a pas été chose aisée. Pour une université comme la nôtre, proche du tissu économique, nous nous sommes positionnés comme un facilitateur pour la mise en place de dispositif " ajoute le vice-président en charge de l’Innovation à l’UBS.

 

Une implication et des projets en phase avec la stratégie Recherche & Innovation de l’UBS, axée notamment sur le développement de liens forts avec le territoire et ses acteurs socio-économiques. L’UBS a pu démontrer sa réactivité, et mettre en avant ses compétences, scientifiques bien sûr, dans les laboratoires de recherche, mais aussi en matière de montage de collaborations de recherche & innovation. C’est aussi une forme de service publique à notre territoire qu’a apporté l’UBS, en permettant de drainer des financements d’État vers notre tissu économique.

 

"L’UBS a su se saisir de l’outil « France Relance » et les apports sont déjà visibles. Cela a permis de rendre possible de nouvelles collaborations en R&D, et de nouvelles pratiques qui se prolongeront ensuite sur le long terme ", poursuit Yves Grohens.

 

 

Fives, une collaboration unique et prometteuse

Acteur majeur de l’Intralogistique, Fives conçoit des solutions de tri, de préparation de commandes et de manutention automatisées et robotisées destinées à optimiser les flux logistiques pour l’agro-alimentaire, la grande distribution, le e-commerce, les industries manufacturières, etc... Sa filiale, Fives Syleps, basée à Lorient, compte plus de 250 collaborateurs et prend part au vaste tissu industriel et économique morbihannais. Depuis décembre 2021, l’entreprise a signé une collaboration avec l’UBS, dans le cadre du plan de relance national.

 

"Ce partenariat offre à l’entreprise un accès à l’expertise de l’UBS, et l’université affirme ainsi sa volonté d’activement participer au développement économique de son territoire ", indique François-Xavier Lannuzel, Ingénieur Écosystème d'Innovation "Industrie du Futur" de l’UBS.

 

Le Laboratoire des Sciences et Techniques de l’Information, de la Communication et de la Connaissance (Lab-STICC) de l’UBS travaille ainsi en lien direct avec deux ingénieurs de Fives Syleps dans le cadre d’un projet d’une durée de deux ans. "Ce partenariat s'inscrit pleinement dans la continuité de notre action en faveur du dynamisme du territoire ; par la formation et l’emploi, et notre volonté d’échange entre public et privé. Les compétences des chercheurs de l’UBS contribuent grandement à nous faire avancer technologiquement sur nos projets » indique Fives Syleps. Ce partenariat a permis de consolider la création d’affinités professionnelles entre la recherche privée et la recherche publique.