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Un brassard en filet de pêche recyclé à l’UBS pour le FCL

Un brassard en filet de pêche recyclé à l’UBS pour le FCLSamedi dernier, sur la pelouse du Moustoir, le capitaine des Merlus portait un brassard pas comme les autres. À son bras gauche : un morceau d’océan ! Plus précisément : un filet de pêche usagé transformé par les ingénieurs de l’Université Bretagne Sud.

Un clin d’œil au passé du club de foot, né il y a près d’un siècle sur le port de pêche de Lorient. Est-ce ce lien avec ses origines qui a porté chance au FCL et à son capitaine, Laurent Abergel, face au SM Caen ? On a envie d’y croire !

 

Du port de pêche à l’imprimante 3D

Le filet en nylon qui composait le brassard de Laurent Abergel a été collecté au port de pêche de Keroman. Destiné à l’enfouissement, il a changé de trajectoire grâce aux ingénieurs de ComposiTIC, le plateau technique de l’UBS spécialisé dans la recherche et développement sur les matériaux plastiques et composites.

 

 

« Le filet est fabriqué à partir de matériaux polymères. On l’a mélangé à de la poudre de coquilles d’huîtres, issues du parc ostréicole La Toulvern à Baden, puis transformée en poudre à l’usine de Kervellerin à Cléguer », précise Morgan Deroiné, ingénieure à la manœuvre sur le projet. Le mélange a été transformé en filament. Destination : l’imprimante 3D.

 

 

Le brassard a ensuite été modélisé numériquement, puis imprimé. « C’est un matériau nouveau. Il a fallu trouver la bonne recette pour l’imprimer de façon optimale » explique Romain Bévan. Spécialiste de l’impression 3D, il a ajusté les températures et la vitesse et trouvé la bonne formule.

 

Une initiative de R&D qui s’inscrit dans un projet européen

Ce projet ne se résume pas à un coup d’éclat. Il s’inscrit dans le programme européen Free LitterAT, qui fédère plusieurs pays autour d’une question commune : comment réduire les déchets sur le littoral atlantique ? Dans le cadre de ce projet, ComposiTIC s’est équipé de plusieurs machines de pointe pour déchiqueter, broyer, puis reconstituer les filets de pêche en granulés prêts à être retravaillés pour une nouvelle vie.

 

 

« Avec ce projet emblématique de brassard en filet de pêche, on montre qu’un autre destin que l’enfouissement est possible pour les filets usagés. Les valoriser pour de nouveaux usages, c’est possible », poursuit Claire Allanos chef de projet de Free Litter At à Compositic. Elle imagine déjà la suite. Pourquoi pas fabriquer avec ce nouveau matériau des articles destinés à la pêche ? « On pense par exemple à des aiguilles pour réparer les filets. Ce serait boucler la boucle ! »

 

 

 

Crédits photographiques : ©Université Bretagne Sud. Service Communication et FCL

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