Un cours d’EPS pas comme les autres : les étudiants de STAPS prennent le relais
Un cours d’EPS pas comme les autres : les étudiants de STAPS prennent le relaisDes étudiantes et étudiants de STAPS retournent au collège le temps d’un cours d’EPS. Ils viennent y animer une séance de tests auprès d’élèves de 6ᵉ.

Dans le gymnase du collège Brizeux, les étudiants de première année du DEUST Animation et gestion des activités physiques, sportives et culturelles sont arrivés en avance ce matin de novembre. Ils ont installé plots, ballons et matériel pour la douzaine d’ateliers qu’ils s’apprêtent à animer auprès des élèves de 6ème.
Planche, sauts, lancers… Certains exercices doivent tester les conditions physiques de force et de souplesse des élèves. D’autres permettent plutôt d’évaluer la qualité motrice.

Les étudiants installent les ateliers.
« Le DEUST forme en deux ans des éducateurs sportifs qui seront amenés à travailler dans des clubs, ou les services jeunesse des collectivités. Mener ce type de tests, c’est tout à fait le genre de mission qui pourrait leur être confiée dans leur futur emploi » explique leur enseignant et directeur de la formation David Matelot.
Tester les progrès
Les lieux – et les élèves – ne sont pas inconnus pour le groupe d’étudiants. Ils sont déjà passés mener des tests identiques au mois de septembre. Entre temps, les jeunes élèves ont pratiqué athlétisme et sports collectifs en classe. « L’objectif de ce second passage, c’est de pouvoir évaluer la progression des élèves et tester les progrès » détaille David Drouillet, le professeur d’EPS des collégiens.
Dans un article qu’il a coécrit pour le média The Conversation, David Matelot regrette que « les tests physiques soient globalement peu exploités [en cours d’EPS] en France. » Or, écrit-t-il, « mesurer les qualités physiques par des tests répétés met en évidence les progrès des élèves et améliore leur connaissance de soi. » C’est donc une piste que David Matelot et les coauteurs de l’article préconisent de creuser pour développer les qualités d’endurance cardiorespiratoire et de force musculaire des élèves de collège et de lycée.

Un étudiant fait passer un test à un élève.
Encouragés par les « grands »
Le cours d’EPS dure 2h. Les élèves sont répartis en petit groupe, entre copains. « C’est plus simple sur le plan éducatif, on évite la comparaison et ils s’encouragent entre eux » observe David Matelot. Après un échauffement également animé par les étudiants du DEUST, les élèves déambulent d’atelier en atelier, encouragés par les « grands ». « C’est sympa pour les enfants » reconnait David Drouillet amusé.

L'enseignant David Matelot conseille les étudiants sur les ateliers.
L’opération est aussi pratique : la participation de la vingtaine d’étudiants est un vrai plus pour l’enseignant qui, seul, aurait eu bien du mal à faire passer autant d’évaluations en si peu de temps.
De son côté, David Matelot garde un œil sur le déroulé, conseille ses étudiants et ajuste avec eux certains ateliers. Plus tard, en cours, ils analyseront les résultats et reviendront sur les questionnaires d’auto-évaluation remplis par les collégiens à la fin de cette séance un peu différente.
Crédits photographiques : ©Université Bretagne Sud. Service Communication































