Moins de tabac, plus de santé à l’Université Bretagne Sud

Moins de tabac, plus de santé à l’Université Bretagne SudLa Faculté Lettres, Langues, Sciences Humaines & Sociales de l'UBS teste le dispositif « Campus promoteur de santé » : un projet ambitieux qui conjugue lutte contre le tabagisme, bien-être étudiant et engagement environnemental. Cette expérimentation, démarrée en novembre 2025 concerne près de 2 400 étudiants et plus de 250 personnels issus des trois établissements partenaires que sont Askoria, l'IFPS et la Faculté des Lettres ainsi que les étudiants sportifs de l’UBS. À terme, celle-ci devrait s'étendre à l’ensemble des campus de l'Université Bretagne Sud.

Vers un "Campus sans tabac"

Avec près de 30 % de jeunes fumeurs quotidiens, le tabagisme demeure un enjeu majeur de santé publique. L’UBS souhaite agir concrètement, en lançant l’expérimentation d’un « Campus sans tabac » à Lorient, à la Faculté Lettres, Langues, Sciences Humaines & Sociales (LLSHS). Cette initiative s’inscrit dans une dimension plus large de « Campus promoteur de santé », visant à créer un environnement favorable à la santé et au bien-être de toute la communauté universitaire. Inspirée de la démarche développée par l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) et en cohérence avec le Programme national de lutte contre le tabagisme 2023-2027, ce projet, initié en décembre 2024, répond aux recommandations de l’OMS pour réduire le tabagisme et promouvoir la santé.

« Cette expérimentation s’inscrit pleinement dans les missions de l’université : promouvoir la santé et le bien-être de nos étudiants. Selon ses résultats, elle a vocation à être étendue à l’ensemble de l’établissement. Elle s’inscrit également dans une démarche environnementale ambitieuse, en cohérence avec notre politique de campus durable car le tabac a un impact réel sur l’environnement », souligne Anne Elain, vice-présidente santé, égalité, diversité, inclusion et politique documentaire.

 

 

Un projet collectif

A l'instar de l’EHESP, la Faculté des Lettres de l'UBS s'est engagée depuis plusieurs mois dans le projet de « Campus sans tabac », en partenariat avec ASKORIA et l’IFPS qui occupent le bâtiment des formations sanitaires et sociales situé à Kerjulaude. Ce concept définit un lieu d’enseignement supérieur où il est interdit de fumer et de vapoter sur l’ensemble du campus (intérieur et extérieur).

Un comité constitué de représentants des personnels et des étudiants des trois entités, du service de santé étudiante et de la Direction des Affaires Immobilières et des Campus Durables (DAICD) de l'UBS ainsi que d’un infirmier tabacologue, se réunit depuis plusieurs mois. Son objectif : mieux comprendre les attentes de la communauté universitaire pour adapter le dispositif aux besoins réels locaux. En complément, depuis novembre 2025, David Matelot, enseignant en STAPS, est référent « Campus sans tabac » pour dynamiser les actions et impliquer la communauté universitaire.

Des actions concrètes pour accompagner et ne pas stigmatiser

Profitant du Mois sans tabac pour officialiser le démarrage du projet « Campus sans tabac », plusieurs animations et dispositifs étaient proposés : escape game coopératif de l'association addiction France autour de la prévention ; consultations jeunes consommateurs  avec un infirmier spécialisé en addictologie de l'association Douar Nevez, séances de Pilates, permanences des étudiants relais santé "A ton écoute", une conférence dans le cadre du cycle de « Planète Conférences » : "Pourquoi fumer, c’est de droite ? " proposée par Olivier Milleron, cardiologue et militant.

Prochainement, des zones sans tabac et des espaces fumeurs matérialisés viendront compléter le dispositif pour améliorer la qualité de vie sur le campus. Pour rendre cette initiative concrète et visible, des affichages classiques sur les vitres et des pochoirs au sol seront déployés dans les zones concernées. Ces supports visuels permettront de sensibiliser la communauté universitaire et d’identifier clairement les espaces non-fumeurs.

Une démarche nationale 

Réduire la consommation de tabac et de vapoteuses et les mégots, c’est aussi réduire l’impact environnemental des déchets, qui représentent une source majeure de pollution des sols et des eaux ainsi que de l'air respiré. Cette démarche contribue à la propreté des espaces communs et à la préservation des zones vertes du campus. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du décret national rendant non-fumeurs certains lieux publics tels que parcs, plages, abords des écoles, collèges et lycées, installations sportives etc. depuis le 1er juillet 2025. 

 

Crédits photographiques : ©Lou Linh GUY