Ouverture d'une nouvelle formation dans le secteur du funéraire à l'UBS
Ouverture d'une formation de thanatopracteur à l'UBSDès la rentrée d'octobre 2025, l’Université Bretagne Sud (UBS), en collaboration avec l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), proposera une première formation publique en Bretagne : un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) consacré à la thanatopraxie et aux métiers du funéraire.

Une nouvelle formation de thanatopracteur à l’Université Bretagne Sud
L’Université Bretagne Sud (UBS), en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et le Groupe Hospitalier Bretagne Sud, ouvrira dès octobre 2025 une nouvelle formation : un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) dédié à la thanatopraxie et aux métiers du funéraire. C’est une première en Bretagne, et une réponse directe au manque de formation publique dans ce domaine.
Le cursus, qui se déroulera à Lorient sur le campus de la Faculté Sciences & Sciences de l’Ingénieur, s’adresse aux personnes de 18 ans minimum, titulaires du bac ou équivalent.
Un besoin croissant de professionnels qualifiés
La profession de thanatopracteur est essentielle pour accompagner les familles dans le processus de deuil. Ces spécialistes réalisent les soins de conservation, le maquillage ou la coiffure des défunts, afin d’assurer une présentation digne. Depuis 1994, un diplôme d’État est obligatoire pour exercer.
Ce DIU prépare justement au concours national, tout en offrant une reconnaissance universitaire solide. "Seules trois formations publiques de thanatopracteur existent en France : Lyon, Angers et maintenant Lorient. Je suis fier de participer à la création de cette nouvelle formation en tant que Breton", a déclaré David Bodenes, thanatopracteur et formateur. Il ajoute : "Je forme depuis des années dans des établissements privés, mais rien ne vaut une formation encadrée par une université publique."
Une formation entre théorie et pratique
Le programme s'étale sur 12 mois, avec 200 heures de cours théoriques de octobre à janvier, autour de huit grands thèmes (médecine légale, anatomie, hygiène, réglementation funéraire, etc.). Un examen blanc permet de se préparer au concours d’État en janvier.
Après la phase théorique, les étudiants ayant réussi l’épreuve entament la phase pratique jusqu’en octobre, avec au moins 75 soins de conservation à réaliser (20 en plus en cas de rattrapage). "Une formation qui se féminise beaucoup", souligne Maëlle Guyomard, co-responsable pédagogique, lors de la conférence de presse.
Une formation encadrée et accessible
Le DIU permet deux voies : devenir thanatopracteur diplômé d’État, ou acquérir un socle de compétences valorisables dans d'autres métiers funéraires, comme agent de chambre mortuaire. Ces compétences sont reconnues par le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Pour s’inscrire, il faut fournir une attestation d’observation d’un soin de conservation, un certificat de vaccination contre l’hépatite B, et un engagement de stage. L’université accompagne ceux qui n’auraient pas encore trouvé de tuteur.
David Bodenes thanatopracteur et formateur, Gilles Durrieu Doyen de la Faculté Sciences & Sciences de l'Ingénieur (UBS), Maelle Guyomard co-responsable pédagogique de la formation et Véronique Lescop directrice de l'IFPS (GHBS)
Crédits photographiques : ©Université Bretagne Sud. Service Communication