" Il ne valait mieux pas que les machines tombent en panne ! "

" Il ne valait mieux pas que les machines tombent en panne ! "L’UBS a 30 ans ! 30 ans d’histoire et d’anecdotes. Alors pour l’occasion, on a discuté avec celles et ceux qui ont vu et fait grandir notre université. Épisode 3 de cette série d’articles : on a rencontré Patrick Corven. Si vous avez étudié ou travaillé à l’UBS, il y a de bonnes chances que vous ayez croisé sa route vous aussi. Responsable du service reprographie depuis 1993, il a plus d’une histoire à raconter.

Patrick Corven slalome entre les équipements du service de reprographie, installé dans les locaux de l’IUT à Lorient. Il commente la visite. Là, une machine pour les impressions grand format et les affiches. Plus loin, une pelliculeuse pour étanchéiser les impressions. Sur les étagères, des essais de magnets et de stickers. Ici, des cartons remplis d’impressions prêtes à être distribuées à leurs commanditaires sur les campus. C’est certain : On est loin, très loin, des débuts.

Quatre machines

Patrick entre à l’UBS en octobre 1993 comme agent de reprographie. « On était deux. Notre premier bureau, c’était quatre petites machines bureautiques » raconte Patrick. Et des bras pour monter les ramettes : « on était installé au premier étage du Paquebot, et tous les 15 jours il fallait dépalettiser le papier et tout monter. »

 

Le cœur de l’activité : les copies pour les enseignants. En noir et blanc, il va sans dire. « Ils venaient avec leurs documents originaux et on s’occupait des photocopies. » C’était long, et il valait mieux anticiper pour être certain d’avoir ses copies dans les temps !

 

Il arrivait parfois que l’atelier soit fermé… au moment des examens ! « Le moment où on imprimait les examens était sensible. On était toujours deux. Il fallait absolument éviter les fuites. » Il sourit : « Ce n’est jamais arrivé. » Aujourd’hui encore, vous trouverez porte close lors des impressions d’examens. « Mais c’est beaucoup moins long. Une heure ou deux. »

Témoin de l’évolution d’un métier

L’atelier a vite évolué. Patrick Corven a été le témoin privilégié de chaque étape. Trois tournants majeurs, selon lui : l’arrivée de la couleur, la numérisation, et la montée en puissance de l’événementiel. L’atelier déménage et quitte assez vite son petit bureau du Paquebot pour s’installer à l’IUT de Lorient. Dans les années 2000, la reprographie c’est 3 millions d’impressions noir et blanc par an et 500 000 impressions couleur.

 

 

Avec le numérique, le métier change. Le service travaille désormais avec les services administratifs : inscriptions, RH, comptabilité... Un outil de soumission en ligne facilite les échanges. Outre les machines de l’atelier, Patrick gère aussi un parc de 75 copieurs répartis sur les 3 campus.

 

Au milieu des années 2010, c’est l’arrivée du grand format. Pour les affiches au début, en format A1 ou A2, et pour les posters des doctorants. Puis pour imprimer bâches et kakémonos. Les usages s’élargissent et le métier aussi.

Au fil des souvenirs

Des anecdotes, Patrick n’en manque pas. Il évoque les premières années, quand l’équipe était plus petite. « On fêtait les anniversaires. Et j’étais chargé, officieusement, des montages photo », glisse-t-il en souriant.

 

Il se souvient aussi de l’adrénaline de certaines fins de journées : un document à imprimer et photocopier pour la réunion du lendemain matin, une correction de dernière minute à intégrer… « On est la dernière étape de la chaîne alors parfois, ça se jouait à peu. Il ne valait mieux pas que les machines tombent en panne ! »

 

Cet article fait partie de la série « Ils racontent l’UBS ».

 

 

Crédits photographiques : ©Université Bretagne Sud. Service Communication