Sciences de la transition écologique et sociétale : l’UBS, pionnière, propose une nouvelle licence
Sciences de la transition écologique et sociétale : l’UBS, pionnière, propose une nouvelle licenceLe premier février dernier, 1400 universitaires et chercheurs ont alerté les politiques via une tribune sur l’absence de débats sur l’effondrement de la biodiversité et la crise climatique et environnementale. Une absence de débats qui interroge. « A l’UBS, nous avons choisi dès 2012 de nous intéresser à la question du développement durable dans nos formations » indique Sylvie Pimbert, vice-présidente en charge de la Responsabilité Sociétale et Environnementale et responsable du parcours Sciences, Écologie et Société.
Le rapport Jean Jouzel remis le 16 février dernier à la Ministre Frédérique Vidal donne également le ton : sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur. Alors que pour 94% des français les questions environnementales sont aujourd’hui un « enjeu capital », l’UBS prend le problème à bras le corps et propose pour 2022 une nouvelle licence avec 3 parcours. « L’UBS, et l’enseignement supérieur de manière générale, ont un rôle primordial à jouer en matière de formation aux nouveaux métiers et de sensibilisation aux enjeux de la transition écologique » ajoute Sylvie Pimbert. « Le défi majeur est de répondre aux attentes fortes des étudiants et aux besoins de la société et des acteurs socio-économiques, à l’urgence climatique, donc aux besoins de nouvelles formations et compétences adaptées à l’évolution des emplois actuels. »
Trois nouveaux parcours de licence autour de la transition écologique et sociétale pour 2022
Historiquement, l’Université Bretagne Sud a été l’une des premières à s’intéresser au développement durable dans ses formations en créant dès 2012 un parcours de licence « sciences, écologie et société » (SES). « Ce parcours était une vraie nouveauté et surtout, était unique en France ! » précise Sylvie Pimbert.
Forte de son expérience, l’UBS a profité du renouvellement de l’accréditation de ses formations pour demander la création d'un nouvel intitulé de mention de licence : « Sciences de la Transition Écologique et Sociétale » avec 3 parcours complémentaires, qui seront dispensés à la Faculté des Sciences et Sciences de l’Ingénieur sur le site de Lorient :
- Sciences, Écologie et Société (pluridisciplinaire) – Responsable Sylvie Pimbert
- Matériaux et Transition Écologique (scientifique) – Responsable Stéphane Bruzaud
- Energie et Environnement (scientifique) – Responsable Pascal Le Bideau
« Ce nouvel intitulé de mention de licence a été validé par le Ministère, ce qui marque la reconnaissance des besoins de formation dans ce domaine. Cette nouvelle licence a vocation à se développer dans d’autres universités mais nous sommes les précurseurs pour la demande de création de ce nouvel intitulé national » précise Sylvie Pimbert.
La nouvelle licence « Sciences de la Transition Écologique et Sociétale »
« L’objectif est de former 100 % des étudiants de niveau Bac+2, quel que soit leur cursus, d’ici 5 ans » peut-on lire dans les recommandations du rapport Jouzel. Et France Universités indique vouloir « faire des universités des acteurs à part entière de la transition écologique et sociétale ».
« La façon d'aborder cette thématique de la transition écologique et sociétale peut se faire à l’UBS, soit d'un point de vue pluridisciplinaire via le parcours SES, soit disciplinaire via les 2 autres parcours, avec l’un axé sur les énergies et la transition énergétique et l’autre sur le choix des matériaux et l’éco-conception » mentionne Sylvie Pimbert.
Pour assurer une qualité de formation, le nombre de places est volontairement limité à 36 pour chacun des parcours. Son coût par rapport aux écoles reste accessible et peu élevé (170 € l’année). L’idéal pour viser cette licence, c’est d’avoir obtenu un bac scientifique.
Côté poursuites d’études, la plupart des étudiants pourront prolonger leurs études en master que ce soit dans des cursus assez généralistes dans les domaines de l’aménagement, de l’environnement, de l’urbanisme, … Pour la petite histoire, plus de 40 spécialités de master différentes ont été intégrées par les diplômés du parcours SES depuis sa création.
À l’UBS, par exemple, il est possible de poursuivre en master Aménagement et Urbanisme des Territoires Littoraux (AUTELI) ou en Master Ingénierie et Gestion des REssources Côtières et Littorales (IGREC). Les métiers ou postes occupés sont variés : chargé de mission développement durable/RSE dans les entreprises (immobilier, banque, éolien, matériel médical, ...), chef de projet dans les collectivités locales et territoriales (aménagement urbain, déchets, plan climat,....), consultant dans des cabinet d'études en environnement, chargé de projet économie circulaire, agent de développement des énergies renouvelables, conseiller info-énergie, chargé d’affaires en génie thermique et climatique, cadre technique en matériaux, …
Une formation très professionnalisante
Cette formation de qualité est dispensée par des enseignants, enseignants-chercheurs et des professionnels. Le plus de cette formation ? Son côté très concret avec près de 30% d'intervenants professionnels en parcours SES. Également, des sorties terrain et des Travaux Pratiques (TP). Enfin, un stage de 8 à 10 semaines en fin de troisième année de licence.
Des projets tutorés sont aussi proposés chaque année avec des sujets très opérationnels qui sont soumis par de nombreux partenaires du territoire et qui font la spécificité du parcours SES :
- Avec le club de Football de Lorient (FCL), projet autour de la politique RSE et de la diminution des déchets
- Avec l’association Optim’ism, projet autour de la ferme biologique
- Avec le collectif Syklett, projet sur la mobilité
- Mais également avec l’association Eaux et Rivières de Bretagne, Lorient Agglomération ou la ville de Ploemeur
« Cette année, nous avons en plus à l’UBS des projets axés RSE plus spécifiques car l’établissement s’est lancé dans une démarche de labellisation DD-RS, le label des établissements d’enseignement supérieur. Un projet d’épicerie solidaire et de Repair café mais aussi un travail d’inventaire de la biodiversité sur les différents campus de l’université. » poursuit Sylvie.
Aujourd’hui, l’être humain est confronté à l’urgence climatique ; il doit donc trouver des solutions et proposer des modèles de transition écologique. Il faut miser davantage sur la formation et la recherche pour dessiner les contours d’un avenir durable avec, comme mot d’ordre, la gestion maîtrisée des ressources, le recours aux énergies renouvelables et la transformation profonde de nos organisations et modes de vie.
« La RSE n’est plus, comme il y a quelques années, un sujet émergent mais une réalité pour les entreprises et toutes les organisations. Nous devons être partie prenante de cette transformation. C’est d’ailleurs pour cela que l’UBS a inscrit les enjeux de Responsabilité Sociétale et Environnementale dans son projet d'établissement et y a dédié une vice-présidence. La création de cette nouvelle mention de licence s’inscrit alors de façon cohérente dans notre nouvelle stratégie d’établissement. » déclare Sylvie Pimbert.